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L’interdisciplinarité assumée du Largotec
ÉDITORIAL
Fondé au sein de la Faculté pluridisciplinaire d’AEI, le LARGOTEC porte « dans ses gênes » la caractéristique de réunir des chercheurs en science politique, en droit, en sociologie, en gestion, en histoire et en économie. Ce qui pourrait sembler une contrainte imposée par le contexte constitue au contraire un atout qui enrichit nos réflexions et nos travaux. Si cette diversité d’approches, de concepts et de méthodes nous oblige à un effort de mise en commun, elle a surtout l’avantage de nous permettre de mener des échanges interdisciplinaires riches pour traiter les questions complexes qui sont au cœur de nos recherches autour de leur axe central, l’analyse des techniques de gouvernement.
Nous avons ainsi étudié durant plusieurs mois la question de la normativité en confrontant nos visions de ce qu’est une norme, en commençant par des échanges sur le sens et les définitions particulières qu’en donnent nos disciplines respectives. Chacun(e) d’entre nous a ainsi d’abord dû mettre au clair ses propres références disciplinaires avant qu’un travail collectif ne nous amène à dégager une conception commune dont la richesse repose sur une perception éclaircie des similitudes, des particularités et des différences disciplinaires.
Ainsi prend sens notre choix de construire une approche transversale du politique qui nous amène à étudier différents objets (la gouvernance humanitaire, la gouvernance internationale de l’environnement, aux niveaux aussi bien international, national que local, les gouvernances publiques et privées de l’emploi, la gouvernance des stages, etc.) en interrogeant les nouveaux modes de gouvernement et de gouvernance, comme nous en a donné l’occasion le récent colloque sur « l’État moralisateur » (voir p. 6) grâce au regard croisé de chercheurs appartenant à des disciplines différentes que nous pensons complémentaires plutôt que concurrentes.
Comme l’écrivait Edgar Morin : « Il y a inadéquation de plus en plus ample, profonde et grave entre nos savoirs disjoints, morcelés, compartimentés entre disciplines, et d'autre part des réalités ou problèmes de plus en plus polydisciplinaires, transversaux, multidimensionnels, transnationaux, globaux, planétaires. Dans cette situation deviennent invisibles les ensembles complexes, les interactions et rétroactions entre parties et tout, les entités multidimensionnelles et les problèmes essentiels. » (La tête bien faite, Seuil, 1999, p. 13).
La structure de notre laboratoire, l’organisation de ses équipes de recherche comme de son séminaire doctoral et la conception commune qui nous réunit visent précisément à limiter l’écueil des « savoirs disjoints, morcelés et compartimentés ».
Nous croyons d’ailleurs tellement à la richesse de l’interdisciplinarité que nous allons encore l’élargir dans les mois à venir grâce à la fusion programmée (voir p. 2) avec nos collègues philosophes, politistes, économistes et sociologues de l’Institut Hannah Arendt, Espaces éthiques et politiques.
Dominique GLAYMANN,
Directeur adjoint du LARGOTEC
Fondé au sein de la Faculté pluridisciplinaire d’AEI, le LARGOTEC porte « dans ses gênes » la caractéristique de réunir des chercheurs en science politique, en droit, en sociologie, en gestion, en histoire et en économie. Ce qui pourrait sembler une contrainte imposée par le contexte constitue au contraire un atout qui enrichit nos réflexions et nos travaux. Si cette diversité d’approches, de concepts et de méthodes nous oblige à un effort de mise en commun, elle a surtout l’avantage de nous permettre de mener des échanges interdisciplinaires riches pour traiter les questions complexes qui sont au cœur de nos recherches autour de leur axe central, l’analyse des techniques de gouvernement.
Nous avons ainsi étudié durant plusieurs mois la question de la normativité en confrontant nos visions de ce qu’est une norme, en commençant par des échanges sur le sens et les définitions particulières qu’en donnent nos disciplines respectives. Chacun(e) d’entre nous a ainsi d’abord dû mettre au clair ses propres références disciplinaires avant qu’un travail collectif ne nous amène à dégager une conception commune dont la richesse repose sur une perception éclaircie des similitudes, des particularités et des différences disciplinaires.
Ainsi prend sens notre choix de construire une approche transversale du politique qui nous amène à étudier différents objets (la gouvernance humanitaire, la gouvernance internationale de l’environnement, aux niveaux aussi bien international, national que local, les gouvernances publiques et privées de l’emploi, la gouvernance des stages, etc.) en interrogeant les nouveaux modes de gouvernement et de gouvernance, comme nous en a donné l’occasion le récent colloque sur « l’État moralisateur » (voir p. 6) grâce au regard croisé de chercheurs appartenant à des disciplines différentes que nous pensons complémentaires plutôt que concurrentes.
Comme l’écrivait Edgar Morin : « Il y a inadéquation de plus en plus ample, profonde et grave entre nos savoirs disjoints, morcelés, compartimentés entre disciplines, et d'autre part des réalités ou problèmes de plus en plus polydisciplinaires, transversaux, multidimensionnels, transnationaux, globaux, planétaires. Dans cette situation deviennent invisibles les ensembles complexes, les interactions et rétroactions entre parties et tout, les entités multidimensionnelles et les problèmes essentiels. » (La tête bien faite, Seuil, 1999, p. 13).
La structure de notre laboratoire, l’organisation de ses équipes de recherche comme de son séminaire doctoral et la conception commune qui nous réunit visent précisément à limiter l’écueil des « savoirs disjoints, morcelés et compartimentés ».
Nous croyons d’ailleurs tellement à la richesse de l’interdisciplinarité que nous allons encore l’élargir dans les mois à venir grâce à la fusion programmée (voir p. 2) avec nos collègues philosophes, politistes, économistes et sociologues de l’Institut Hannah Arendt, Espaces éthiques et politiques.
Dominique GLAYMANN,
Directeur adjoint du LARGOTEC
Dates
Créé le 28 février 2013
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