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Responsables de l’ Equipe 1 : Raphaelle Parizet, Francesco Sergi, David Smadja
L’équipe "Ethique et politique" travaille sur les controverses et sur l’action publiques. Elle combine entre autres les apports pluridisciplinaires de politistes, philosophes, économistes, sociologues et spécialistes des sciences de l’éducation pour rendre compte des grandes transformations du monde politique contemporain, notamment dans le domaine environnemental et sanitaire. La préoccupation pour la dimension éthique du débat public ou de l'action publique correspond à un engagement à la fois scientifique et critique des chercheur.e.s.
Pour elles et eux, à l'instar d'Hannah Arendt, la science politique doit permettre d'échapper à "l'absence de pensée" susceptible d'apparaître lorsque l'observation scientifique devient strictement neutre ou technique mais également lorsque, inversement, le jugement politique s'exprime sans s'appuyer sur l'observation des phénomènes et des expériences politiques. Leurs travaux ont aussi en commun de chercher à faire dialoguer des approches plutôt attentives aux dimensions cognitives et idéelles et d’autres plutôt orientées vers les logiques d’acteur.
Par exemple, la première dimension plutôt orientée vers les idées et les argumentations se trouve illustrée par les travaux des philosophes qui travaillent d'une part autour de l'éthique soignante en adoptant une perspective fortement ancrée dans les pratiques médico-soignantes et d'autre part, en menant une réflexion philosophique qui vise à mettre au jour les changements anthropologiques de l’écologie pour tenter de mieux comprendre ce qui fait obstacle à la transition écologique et identifier les leviers du changement social. Elle se retrouve aussi dans les travaux des politistes et économistes qui cherchent à reconstituer les modalités spécifiques des délibérations publiques par exemple dans les dispositifs participatifs qui se développent au sein des institutions.
La deuxième dimension, orientée vers les logiques d’acteurs, est développée par les politistes, économistes et sociologues qui s’intéressent aux transformations de l’action publique à travers les problématiques d’acceptabilité sociale des politiques publiques, les problématiques liées aux instruments de ces politiques, aux dispositifs participatifs et délibératifs, les transformations du monde de l’humanitaire, les bifurcations professionnelles et changements de comportements qui accompagnent la transition écologique.
Enfin, un axe transversal intitulé "Histoire sociale des idées politiques, sociales et économiques propose une autre manière de faire de l’histoire des idées politiques, sociales et économiques en associant un intérêt de fond pour les contenus internes des productions discursives et un autre qui met en avant les conditions sociohistoriques d’énonciation. En d’autres termes, l’objectif consiste à échapper à la dichotomie entre un internalisme qui valorise exclusivement les « maîtres du discours » (P. Bourdieu) - et qui réduit les contextes au rang de décor anecdotique - et un externaliste qui donne exclusivement la préférence aux propriétés sociales des hommes ou des femmes d’idées en tenant soigneusement à distance les contenus discursifs.
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