C’est avec un plaisir non feint que je réponds à la demande des responsables du
Largotec de rédiger le premier éditorial de cette lettre d’information particulièrement bienvenue. J’y trouve en effet l’occasion de concrétiser une maxime que j’ai toujours considérée comme essentielle : faire et faire savoir.
Il faut, d'évidence, d'abord faire et, de ce point de vue, l'activité de cette jeune équipe est impressionnante par ce qu'elle a déjà fait et plus encore par ce qu'elle envisage de faire. La lecture du contenu de cette lettre permettra de le voir et de le faire savoir. Qu'il me soit simplement permis de redire ici combien le choix de la problématique de la gouvernance me paraît judicieux. Pour deux raisons au moins.
D'abord parce qu'il correspond à ce que, compte tenu de notre passé et de notre présent, nous étions, dans cette faculté, les mieux à même de savoir faire : une recherche pluridisciplinaire, à la fois fondamentale et appliquée associant chercheurs universitaires et chercheurs professionnels.
Ensuite, parce que, comme tous les membres de cette équipe, je suis convaincue que la question de la gouvernance est bien l'une de celles qui commandent notre avenir. Il n'est qu'à se rapporter à nos actuels débats électoraux pour s'en convaincre mais, plus profondément, c'est la question éthique primordiale telle que la formulait Ricœur : Que faire pour que les hommes vivent bien ensemble dans des institutions justes ? »