Les paradoxes du développement. Sociologie politique des dispositifs de normalisation des populations
Publié le 6 décembre 2018
Un ouvrage de Raphaëlle Parizet, maître de conférences en science politique à l’Upec, chercheure au Lipha
Date(s)
le 1 avril 2015
La présentation de l’éditeur : Issu d’une longue enquête ethnographique menée entre 2009 et 2012, l’ouvrage propose une sociologie critique des politiques de développement qui concernent les populations indiennes du Mexique depuis la fin des années 1990. Raphaëlle Parizet étudie la prise en charge publique de la question autochtone comme un « art de gouverner », dans le sens que lui avait donné Michel Foucault. L’ouvrage étudie la manière dont les dispositifs de développement contribuent à inscrire la question de l’identité dans un registre construit comme non politique et permet de tenir à distance les dimensions politiques de l’indianité. C’est en sens que Raphaëlle Parizet considère que le développement est érigé en impératif dont les visées sont fondamentalement politiques : dans le contexte de la région du Chiapas où les populations marquées par une disqualification sociale sont potentiellement contestataires de l’ordre social et politique, l’objectif pour les agences nationales et onusiennes de développement est de pacifier les rapports sociaux, de contourner les dimensions politiques de la question autochtone et de responsabiliser individuellement les indiens face à leur «problème de développement ».
L’éditeur :
Nombre de pages : 420 Editeur : Dalloz, Paris Collection : Nouvelle Bibliothèque de Thèses Langue : Français ISBN 10 : 2247151604 ISBN 13 : 978 2 247 15160 8