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Colloque "Dynamiques de la souveraineté : Communautés politiques et interdépendance"
Publié le 20 février 2019
Regimen, Réseau d’Etudes sur la Globalisation et la Gouvernance Internationale et les Mutations de l’Etat et des Nations, du Lipha (EA 7373) a organisé les 5 et 6 juin 2019 un colloque sur les dynamiques de la souveraineté, communautés politiques et interdépendance.
Date(s)
du 5 juin 2019 au 6 juin 2019
Lieu(x)
Université Paris Est (UPEC)
Campus Centre
Bâtiment T, 2ème niveau, salle Daniel-Laurent
61 avenue du Général de Gaulle
94010 Créteil cedex
France
Campus Centre
Bâtiment T, 2ème niveau, salle Daniel-Laurent
61 avenue du Général de Gaulle
94010 Créteil cedex
France
Thème du colloque
La souveraineté fait l’objet d’un intérêt scientifique et politique renouvelé dans un contexte souvent caractérisé par la multiplication des interdépendances. Sur le plan scientifique, le concept de souveraineté fait débat dans sa capacité à rendre compte ou non des mécanismes actuels de domination et de puissance en interne comme en externe (1). Qui plus est, de nombreux travaux ont mis en évidence le caractère idéologique, voir quasi mythique, de la souveraineté (2) .
Sur le plan politique, le terme de souveraineté fait controverse entre ceux pour lesquels le mot sert à fédérer l’opposition au processus de mondialisation (3) et à la construction européenne et ceux pour lesquels son usage est signe d’archaïsme, voire de violence politique (4). La souveraineté est également apparue comme facteur renforçant les inégalités mondiales et l’exclusion (5).
Ces multiples controverses renvoient à plusieurs questions de fond concernant cette notion : la souveraineté constitue-t-elle un absolu de la pensée politique doté d’une essence ou une simple catégorie historique ? Son statut est-il indissolublement lié à l’Etat ou la rencontre de la souveraineté et de l’Etat est-elle conjoncturelle, les deux pouvant connaître des transformations voire des destins distincts ?
(1) Voir un exemple de ce débat « à distance » dans la littérature francophone : Bertrand Badie, Un monde sans souveraineté. Les Etats entre ruse et responsabilité, Paris, Fayard, 1999, 304, Samy Cohen « un monde sans souveraineté : la fin d’un mythe », Le monde, 7 février 2004 et La résistance des Etats. Les démocraties face à la mondialisation, Paris, Le Seuil, 2003.
Pour une approche interdisciplinaire de ce concept et des débats que provoque son usage dans le passé et aujourd’hui, voir Hent Kalmo et Quentin Skinner, Sovereignty in Fragments, The Past, Present and future of a Contested Concept, Cambridge University Press, 2010.
Sur les ambiguïtés de la notion de souveraineté en relations internationales, voir Cynthia Weber Simulating Sovereignty. Intervention, the Sate and Symbolic Excchange, Cambridge University Press, 1995.
Sur la multiplicité des constructions sociales de la souveraineté, voir Thomas J Biersteker and Cynthia Weber (ed), State Sovereignty as Social Construct, Cambridge University Press, 1996.
(2) Sur ce point, voir par exemple Andreas Osiander, "Sovereignty, international relations, and the Westphalian myth" International organization 55 (2) (2001): 251-287.
(3) Sur la disparition et réapparition de la souveraineté dans le cadre de la mondialisation, voir la 2e édition de John Agnew, Globalization and Sovereignty: Beyond the Territorial Trap. Rowman & Littlefield, 2017.
(4) Sur la question du lien entre souveraineté et violence politique, voir par exemple Giorgio Agamben, Homo sacer: Sovereign power and bare life. Stanford University Press, 1998 ou Jenny Edkins, Nalini Persram et Véronique Pin-Fat (eds). Sovereignty and subjectivity, Rienner, 1999.
(5) Sur ce point, voir par exemple Ayelet Shachar, The birthright lottery: Citizenship and global inequality. Harvard University Press, 2009.
La problématique du colloque
Pour tenter de répondre à ces questions et pour en poser de nouvelles, il nous paraît opportun de ne pas étudier la notion de souveraineté en soi mais dans sa relation avec les différentes conceptions du pouvoir, les différentes formes de communauté politique et leur capacité à faire appartenance et à témoigner de celle-ci dans un contexte d’interdépendance.
Dès lors cinq questions peuvent être plus particulièrement étudiées lors de ce colloque dans une approche spatiale et/ou temporelle :
- 1ère question : quels liens entretiennent souveraineté et communauté politique : Y a-t-il autant de formes de souveraineté que de formes de communautés politiques et donc de modes d’appartenance à celles-ci ou la première est-elle intemporelle, seules les formes de communautés politiques étant changeantes ?
- 2ème question : quelle place occupe la notion de souveraineté dans les différents systèmes culturels et philosophiques, notamment non-occidentaux ? Pourquoi certains systèmes philosophiques ne l’abordent-ils pas alors que d’autres lui accordent une place centrale ?
- 3ème question : comment la souveraineté est-elle pensée et mise en forme dans les différentes traditions juridiques et politiques et quelle place y occupe-t-elle ? Quels liens entretient-elle avec le droit privé ? La souveraineté a-t-elle été pensée juridiquement en lien avec la communauté politique ou indépendamment de celle-ci ?
- 4ème question : quelles sont les conséquences des dynamiques de souveraineté sur l’organisation du pouvoir dans les communautés politiques ?
- 5ème question : y-a-t-il lieu de penser la question de la souveraineté en dehors de la nation ? Peut-on parler de souveraineté supranationale ou infranationale ?
Conformément aux traditions du LIPHA et de REGIMEN, le thème du colloque constitue, un champ de recherche disciplinaire, interdisciplinaire et comparé.
La souveraineté fait l’objet d’un intérêt scientifique et politique renouvelé dans un contexte souvent caractérisé par la multiplication des interdépendances. Sur le plan scientifique, le concept de souveraineté fait débat dans sa capacité à rendre compte ou non des mécanismes actuels de domination et de puissance en interne comme en externe (1). Qui plus est, de nombreux travaux ont mis en évidence le caractère idéologique, voir quasi mythique, de la souveraineté (2) .
Sur le plan politique, le terme de souveraineté fait controverse entre ceux pour lesquels le mot sert à fédérer l’opposition au processus de mondialisation (3) et à la construction européenne et ceux pour lesquels son usage est signe d’archaïsme, voire de violence politique (4). La souveraineté est également apparue comme facteur renforçant les inégalités mondiales et l’exclusion (5).
Ces multiples controverses renvoient à plusieurs questions de fond concernant cette notion : la souveraineté constitue-t-elle un absolu de la pensée politique doté d’une essence ou une simple catégorie historique ? Son statut est-il indissolublement lié à l’Etat ou la rencontre de la souveraineté et de l’Etat est-elle conjoncturelle, les deux pouvant connaître des transformations voire des destins distincts ?
(1) Voir un exemple de ce débat « à distance » dans la littérature francophone : Bertrand Badie, Un monde sans souveraineté. Les Etats entre ruse et responsabilité, Paris, Fayard, 1999, 304, Samy Cohen « un monde sans souveraineté : la fin d’un mythe », Le monde, 7 février 2004 et La résistance des Etats. Les démocraties face à la mondialisation, Paris, Le Seuil, 2003.
Pour une approche interdisciplinaire de ce concept et des débats que provoque son usage dans le passé et aujourd’hui, voir Hent Kalmo et Quentin Skinner, Sovereignty in Fragments, The Past, Present and future of a Contested Concept, Cambridge University Press, 2010.
Sur les ambiguïtés de la notion de souveraineté en relations internationales, voir Cynthia Weber Simulating Sovereignty. Intervention, the Sate and Symbolic Excchange, Cambridge University Press, 1995.
Sur la multiplicité des constructions sociales de la souveraineté, voir Thomas J Biersteker and Cynthia Weber (ed), State Sovereignty as Social Construct, Cambridge University Press, 1996.
(2) Sur ce point, voir par exemple Andreas Osiander, "Sovereignty, international relations, and the Westphalian myth" International organization 55 (2) (2001): 251-287.
(3) Sur la disparition et réapparition de la souveraineté dans le cadre de la mondialisation, voir la 2e édition de John Agnew, Globalization and Sovereignty: Beyond the Territorial Trap. Rowman & Littlefield, 2017.
(4) Sur la question du lien entre souveraineté et violence politique, voir par exemple Giorgio Agamben, Homo sacer: Sovereign power and bare life. Stanford University Press, 1998 ou Jenny Edkins, Nalini Persram et Véronique Pin-Fat (eds). Sovereignty and subjectivity, Rienner, 1999.
(5) Sur ce point, voir par exemple Ayelet Shachar, The birthright lottery: Citizenship and global inequality. Harvard University Press, 2009.
La problématique du colloque
Pour tenter de répondre à ces questions et pour en poser de nouvelles, il nous paraît opportun de ne pas étudier la notion de souveraineté en soi mais dans sa relation avec les différentes conceptions du pouvoir, les différentes formes de communauté politique et leur capacité à faire appartenance et à témoigner de celle-ci dans un contexte d’interdépendance.
Dès lors cinq questions peuvent être plus particulièrement étudiées lors de ce colloque dans une approche spatiale et/ou temporelle :
- 1ère question : quels liens entretiennent souveraineté et communauté politique : Y a-t-il autant de formes de souveraineté que de formes de communautés politiques et donc de modes d’appartenance à celles-ci ou la première est-elle intemporelle, seules les formes de communautés politiques étant changeantes ?
- 2ème question : quelle place occupe la notion de souveraineté dans les différents systèmes culturels et philosophiques, notamment non-occidentaux ? Pourquoi certains systèmes philosophiques ne l’abordent-ils pas alors que d’autres lui accordent une place centrale ?
- 3ème question : comment la souveraineté est-elle pensée et mise en forme dans les différentes traditions juridiques et politiques et quelle place y occupe-t-elle ? Quels liens entretient-elle avec le droit privé ? La souveraineté a-t-elle été pensée juridiquement en lien avec la communauté politique ou indépendamment de celle-ci ?
- 4ème question : quelles sont les conséquences des dynamiques de souveraineté sur l’organisation du pouvoir dans les communautés politiques ?
- 5ème question : y-a-t-il lieu de penser la question de la souveraineté en dehors de la nation ? Peut-on parler de souveraineté supranationale ou infranationale ?
Conformément aux traditions du LIPHA et de REGIMEN, le thème du colloque constitue, un champ de recherche disciplinaire, interdisciplinaire et comparé.
Contact :
Yves Palau, Hamida Berrahal
:
palau@u-pec.fr; berrahal@u-pec.fr
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